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Israël a peur de "se faire pirater"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le système de télécommunication en Syrie largement endommagé. (Photo d'illustration)

Les sources israéliennes suivent de près les toutes dernières évolutions en Syrie où les échecs successifs des terroristes avec en toile de fond un renforcement de l'armée syrienne et de ses alliés les inquiètent profondément.

Les ruines de la guerre en Syrie. (Archives) Tasnim

Debkafile, le site proche des milieux des renseignements de l'armée israélienne, se penche sur l'une des récentes décisions de l'État syrien et la considère comme étant une menace directe contre les intérêts d'Israël.

Le site fait publier un rapport où il évoque la décision de Damas d'accorder à un opérateur de téléphonie mobile iranien la licence de s'activer en Syrie. " Une telle décision expose le système de télécommunication israélien aux infiltrations du CGRI (Corps des Gardiens de la Révolution islamique, ndlr).

En visite lundi à Téhéran, le Premier ministre syrien Imad Khamis s'est entretenu avec les responsables iraniens et a signé cinq documents de coopération. Parmi ces documents qui portent essentiellement sur les coopérations agricoles, minières ou encore énergétiques, il y en a un qui favorise la présence des opérateurs de téléphonie iraniens sur le marché syrien.

Debka a peur que l'opérateur de téléphonie mobile iranien soit une société "contrôlée par le CGRI", ce qui pourrait "présenter un danger potentiel pour Israël".

Le régime israélien espionne largement les réseaux de téléphonie des pays voisins aussi bien la Syrie que le Liban et ce sont ces opérations d'écoute et d'espionnage qui aident les groupes terroristes takfiristes à se battre contre l'armée et l'État syriens.

Au cours de sa visite en Iran, le Premier ministre syrien a surtout cherché à réactiver le secteur de la reconstruction dans son pays quasi dévasté par six ans de guerre "mondiale" que lui ont livrés les États-Unis, Israël et leurs alliés arabes dans la région. Avec une économie en ruine et une monnaie nationale largement dépréciée, la Syrie a besoin de l'appui des pays alliés pour se remettre des années de la guerre. 

L'opérateur de téléphonie mobile iranien se devra, selon les termes des documents signés à Téhéran, de construire des tours de télécommunication, des antenne-relais de téléphonie mobile..., ce qui pourra "exposer, dit Debka, le réseau de télécommunication israélien aux tentatives d'infiltration du CGRI". 

La guerre imposée à l'État et à l'armée syriens depuis 2011 a coûté quelque 1170 milliards de dollars à l'économie syrienne. Certaines parties directement impliquées dans les efforts de guerre contre l'État syrien prétendent vouloir participer à la reconstruction de la Syrie.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV